Du 15 au 27 juin, nous nous associons au cinéma MK2 Bibliothèque pour bâtir une exposition et mettre en valeur la parenté entre le cinéma et la BD, dans le cadre du cours « Cultures de l’image narrative » enseigné à l’école. Le principe : à quoi ressembleraient nos films cultes dans une autre forme d’art narratif ?
En repassant par des périodes choisies de l’histoire de l’art et différentes influences culturelles,120 films ont été remaniés et métamorphosés par les étudiants de 1ère, 2e et 3e année. Le cours « Cultures de l’image narrative » s’inscrit dans la volonté de l’école de créer en permanence des passerelles entre les différentes cultures, qu’elles soient historiques ou géographiques. Nous cherchons à interroger la création dans sa multiplicité, afin de diversifier ses influences, puis s’en affranchir et de permettre à la personnalité de chacun de s’exprimer. À l’image de son auteur, le dessin acquiert peu à peu une identité, et finit par lui ressembler.
Saurez-vous les reconnaître ?
L’art rupestre
L’art rupestre jouant sur le rapprochement d’images figuratives et abstraites superposées ou dispersées, avec une composition aux multiples théories, les étudiants ont eu comme directive première de retrouver un rapport physique au dessin, jouant sur les matières organiques (aliments, pigments naturels, végétaux) et les gestes afin de synthétiser formes et idées sur un espace brut (mur, argile, roche, sable…)
Art de l’Égypte antique
Fascinés par l’écriture figurative très élaborée de l’Egypte antique, les étudiants ont réutilisé ce langage graphique en s’appropriant les symboliques et les codes visuels, afin d’adapter une ou plusieurs scènes d’un film de leur choix. Attention, les étudiants ont dû respecter le système de lecture traditionnel égyptien, à savoir la lecture en zigzag (selon le système boustrophédon).
À la manière de
Imprégnation de différents systèmes graphiques, selon une étude iconologique et iconographique de différents artistes et auteurs qui ont jalonné notre histoire de l’art contemporain.
Arts du moyen-âge
Répondant à une composition organisée selon des codes moraux, les étudiants ont mis de côté les représentations expressives des personnages au profit d’un jeu sur les symboles et les archétypes, tout en expérimentant des techniques rappelant les arts byzantins, médiévaux, gothiques (feuille d’or, brou de noix, gravure, plume ou calame).
Le dessin d’enfant
« Il m’a fallu toute une vie pour peindre comme un enfant. »
Ou comment s’affranchir des codes culturels de représentation graphique… Il s’agissait de travailler sur l’approche émotionnelle en dehors de toute considération esthétique, nécessaire à une expression libre, sensible et instinctive. Laissant libre cours aux coups de crayons impulsifs, la plupart des rendus ont été faits par la main la moins agile ou encore les yeux fermés.
Le test de Rorschach
La fameuse tâche d’encre du psychanalyste Hermann Rorschach est lourde de sens, de théories et de controverses. Censée révéler ce qui se cache au plus profond de nous grâce à ce que l’on distingue et projette dans une forme abstraite, elle se révèle moins innocente qu’elle n’y paraît, ses formes ayant été créées pour aiguiller la perception. Les étudiants ont donc eu la difficile mission de dompter l’encre, de mêler lâcher prise et figuration pour obtenir un rendu à l’apparence accidentelle et neutre mais savamment domptée.
Le dessin minimaliste
Lignes épurées, palette chromatique réduite et absence de fioritures… Sous une apparente simplicité le dessin «minimaliste » dans son expression la plus pure in-
terroge l’espace et cherche à représenter l’essentiel du message et des émotions qui s’en rapporte.
Vous avez jusqu’au 27 juin pour découvrir cette exposition au cinéma MK2 bibliothèque !
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